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Vic à Boston University

25 septembre 2005

I'm so sorry

Ok. Le temps a passé vite. Trop sans doute et je n'ai plus écrit ici depuis pas mal de temps. Ne perdons pas de temps et avouons avant les coups de bottins, je n'ai aucune excuse si ce n'est le manque de temps et la flemme un peu sans doute aussi. Rassurez vous, je ne me lance pas dans une description en détails de ces quinze derniers jours.

Je me rends compte petit à petit que j'entre dans une certaine routine. Rien d'affolant, je vous rassure, seul le signe peut être que je commence finalement à m'installer vraiment, à me sentir presque chez moi. Le homework commence à s'affirmer comme bien plus quantiteux (oui c'est un mot que j'ai inventé, au même titre que qualiteux) que prévu et occupe pas mal ma semaine. Les journées étant encore très belles et une grande partie du travail assigné étant sous forme de lecture, je l'effectue généralement à l'air libre dans des parcs remplis d'écureuils et de coureurs amateurs en cyclistes et lunettes de soleil, ce qui rend la chose, certes moins efficace, mais bien plus agréable. Mes journées sont donc studieuses et je sors généralement pour diner. Sophie est arrivée et avec elle un petit bout de Paris. Je continue de passer pas mal de temps avec Clem et rencontrer ses dizaines d'amis et connaissances. J'essaie d'écrire un peu, sans que ce soit très concluant. Je sors le week end dans des soirées diverses mais qui se ressemblent un peu (en gros deux types : la grosse soirée avec appart surbondé ou la petite entre intimes, sauf moi, et dans les deux cas beaucoup d'alcool et le plus souvent les flics qui débarquent) tout en étant toujours très agréable. J'essaie de ne pas trop être nostalgique mais au port il y a la mer et derrière l'aeroport et des avions qui décollent. Je vous embrasse, j'essaierai de m'occuper plus de ça à l'avenir.

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14 septembre 2005

Lorie is no monopolyst on the week end market (suite)

Saturday, September 10th. Comme tous les jours, je me réveille moite. Il fait chaud (c'est une information qui vaut ce qu'elle vaut, je vous la fournis, à vous d'en faire ce que vous voulez). La journée se passe doucement mais tranquilement, quelques courses, un peu de homework, dejeuner avec billy, petite sieste, lecture, un ou deux épisodes de That 70's show puis je pars diner chez Clem avant une soirée qui s'annonce chargée. Une salade et quelques gin fizz maxi size devant des épisodes de Friends et Sex and the City puis on part à pied vers Cambridge,  au TT's the Bear, une salle de concert à peu près deux fois plus petite que la Boule Noire où se produit mercredi Clap ya hands and say yeah! et vendredi The National, voire The Sterns, groupe d'amis de Clem. Une croix au marqueur sur chaque main pour signifier que j'ai moins de vingt et un ans et je peux rentrer dans la salle. Concert bref mais très sympa, assez pro, bonnes chansons, je sors content et nous prenons un taxi vers une première soirée vers Harvard Square (si je me souviens bien). On rejoint Megan et Megan que j'ai déjà croisées et habitent à côté et nous y rendons d'un bon pas.

Quelques bierres et on repart avec Anthony (ami NewYorkais de Clem) et sa colloc pour ne pas louper le dernier T qui nous emmene à une autre soirée dans le North End. On chope John (celui du parc pour ceux qui suivent. S'il y en a qui suivent. Enfin, s'il y en a qui lisent déjà. Attendez... il y a quelqu'un ?) au passage marchons quelques minutes. Quartier charmant, restaurants italiens de tous côtés et nous arrivons chez Justine, autre étudiante francaise d'Emerson. Je discute un peu et réalise qu'elle est la demi soeur d'un mec de Dauphine que je situe à peu près. Rien de renversant mais avec autant d'alcool dans le sang ça réjouit un petit peu les recoupements. Beaucoup de gens, tous très sympas et alcoolisés. Je comprends que c'est une soirée d'adieu mais bonne humeur, "No it is great, we're gonna have a friend in Europe, we love you" tandis qu'un certain Louis n'arrête pas de me reservir des cocktails sucrés, forts et un peu écoeurant dont j'ignore la composition mais que j'enchaine sans plus de questions. Nous rentrons finalement en taxi avec Nicole, ex collocataire brune aux yeux bleus de Clem, qui m'explique qu'elle a croisé son ame soeur dans le métro à Paris à la fête de la musique et qu'elle ne le reverra sans doute jamais. Je pense au fait que je m'étais perdu entre hotel de ville et Beaubourg ce soir là mais je lui dis qu'il y a beaucoup d'âmes soeurs à Paris. Ca n'a pas vraiment de sens mais ça les fait rire. Tant mieux. Next song, Milk des Kings of Leon. Faîtes de doux rêves alors.

13 septembre 2005

Lorie is no monopolyst on the week end market

Friday, September 9th. Levé à 7h pour un test donc, ressorti à 8h30. Ce fut vite réglé. Ne croyez pas que je me la ramène (raconte, balance, joue), c'était juste vraiment simple. Juste pour vérifier qu'on est apte, je pense. Content que ce soit fini mais un peu vénère de m'être levé et d'avoir loupé une fête pour ça je pars à Barnes and Nobles (oui, encore) acheter les dernières centaines de dollars de livres dont j'ai besoin. Il ne fait pas super beau et je me dis que j'irais bien au cinéma. Je rentre chez moi, les bras chargés de bouquins, dans cette atmosphère un peu bizarre près déjeuner, que je connais tous les jours puisque je commence chaque jour à 8h (put your hands in the air for the crappy schedule wooohoooo), où personne n'a l'air d'être vraiment actif sauf moi. Coup de fil de Clem à qui je fais part de mon envie de ciné à laquelle elle adhere immédiatement, on en parlait depuis quelques temps je ne suis pas un aussi bon négociateur que ça, et on opte pour Broken Flowers avec émotion (enfin moi surtout j'imagine. Bill Murray...). Rapide déjeuner puis direction un multiplex dont le nom m'échappe au bord du Boston Common (un grand parc pour ceux qui ne suivent pas) sous un ciel grisonnant. L'endroit ressemble à un aéroport, on peut acheter des pizzas ou des hot dogs pour manger dans les salles et, surtout, il n'y a pas de sous-titres (oui, même en étant préparé on les attend toujours un petit peu au début).

Très bon film, que je conseille à tous. Je ne m'etendrai pas plus car ce n'est ni le lieu, ni l'heure mais j'en parlerai plus longuement avec plaisir à quiconque en exprimera la volonté de manière aimable (en m'achetant à manger au préalable par exemple). Un soleil magnifique nous surprend à la sortie et nous fait opter pour l'option "allongeons nous avec légèreté sur l'herbe du Common". Très vite, deux amis de Clem nous rejoignent par hasard, John et Angshuman (pardon si l'orthographe est erronnée, ce qui a de grande chance d'être le cas). Mise en situation :

Clem : "Oh John tu fumes des cigarillos maintenant ?"

John : "Non, c'est un blunt."

Vic *sourire satisfait*

Suit un moment très agréable et plutôt high, à profiter du soleil et du mouvement des arbres (enfin des feuilles dans les arbres, c'était pas non plus des hawaiiens je vous vois venir vous quatre). Nous nous séparons ensuite un peu plus tard, la perspective pour le diner d'un buffet international et gratuit à Emerson en tête. Clem et moi nous y rendons, faire un peu les pique assiettes, nous ridiculiser un peu et faire un peu peur aux nouveaux arrivants internationaux qui évitent de s'asseoir à notre table (oui, j'aurais pu mettre "un peu" en facteur). Fatiguée, elle rentre ensuite faire une sieste et je me rends au port kiffer ma fin de foncedé du mauvais côté du coucher de soleil. Next song, Black Messiah des Kinks. Il fait doux.

11 septembre 2005

Gimme my sunny week

    Cette première semaine de cours fut plutôt agréable, coulant doucement, ensoleillée, pas mal en compagnie de Fred, recroisant Zoé, semaine peut être un peu stressée par cette histoire de cours irrésolue (qui l'est maintenant, j'ai finalement fini par trouver mon cours "Introduction to management", tant désiré. ...). Voila je réalise peu à peu que ce ne sera peut être pas autant des vacances que prévue, les mots clés semblant être "assignments", "team project", "quizzes" mais je devrais m'y faire. Le problême de la langue en cours n'est encore pas totalement réglé mais je sens que ça devrait venir.

     Je sors donc jeudi soir à 9h, au comble de l'excitation, de cette érotique "Introductiont to management", soulagé d'avoir résolu mon problême mais un peu crevé et décu d'avoir loupé un diner avec plein de potes de Clem et une grosse soirée dans un immeuble appelé "The Empire" (intriguant...). J'appelle donc Clem pour lui dire que j'ai un test le lendemain à 8h, que je suis un peu épuisé et donc que je ne pense pas passer. Elle insiste (un peu parce qu'elle m'a un peu planté plus tôt dans la journée), me dit qu'elle va me walk home, que j'ai pas besoin d'aller à la soirée, je craque (I am a social pushover) et débarque chez elle à 9h30 "just for one drink". Des visages connus, d'autres nouveaux, du gin, de la vodka, de la bière, du fromage et un match des New England Patriots à la télé. Je suis content d'être finalement venu et nous rentrons à pied en titubant un peu après six or seven drinks pendant que les autres vont en voiture directement à la soirée. Elle essaie de me convaincre un peu de venir mais je résiste, la mets dans un taxi et rentre m'endormir aux alentours de minuit et demi, la vodka et un certain Peter me chantant une chanson qui parle probablement de tout sauf de mon test demain.

9 septembre 2005

First week of class, classy...

Tuesday, September 6th. C'est la rentrée. Je me lève à 7h parce que le mardi, comme tous les autres jours, j'ai cours à 8h. Oui, vous avez raison, my schedule sucks. Ca sonne mieux en anglais, il n'y a pas trop d'équivalent correct de "sucks" en francais. Mon emploi du temps pue ? Mon emploi du temps est nase ? Mon emploi du temps est à chier ? De mieux en mieux mais ça reste moins efficace que "my schedule sucks", c'est incontestable. Premier cours donc, Modeling Business Decisions and Market Outcomes dans la luxueuse et moderne School of Management de Boston University. Je m'assieds dans la coussinée et coulissante chaise mise à ma disposition et découvre avec un soupir de bonheur qu'elle s'incline légèrement si l'envie m'en prend. Je pense aux planches de bois diverses (trouées, cassées, taggées au tipex, recouvertes de café, en pas trop mauvais état) sur lesquelles mes fesses ont passé les deux dernières années dauphinoises à chercher en vain une position un tant soit peu agréable et je souris. Le cours commence puis s'achève. Il n'a pas l'air trop dur, plus ou moins de la micro de DEUG d'après ce que j'ai compris donc ça devrait passer. Je déjeune avec Fred puis nous nous rendons, dans l'espoir de trouver le quatrième cours qui nous manque, à l'office des internationaux (en gros) qui nous garde une heure pour nous dire que les cours sont fermés depuis hier, qu'il faut donc la signature du professeur, que ça va être galère, qu'ils peuvent rien faire pour nous et finalement nous renvoie à la School of Management où un discours à peu près similaire nous est tenu.

L'après-midi passe donc ainsi d'une manière assez agacante sans que le problême soit résolu et très vite vient l'heure de mon deuxième cours de la journée que j'ai, cette fois, en commun avec Fred : Introduction to Marketing. Cool. C'est au College of Arts et Science, un peu plus à l'ancienne, longs couloirs style The Faculty (que je suis peut être le seul à avoir vu avec Thierry. Je me suis souvenu récemment qu'Usher jouait dedans. Enfin bref.) et table-chaise dans les salles (vous savez avec la table qui sort de la chaise en fait, les deux ne formant qu'un seul meuble. Enfin bref.). Le prof arrive, il s'appelle Sullivan, un certain âge, l'air un peu excité, guilleret. Il nous dit qu'il a été dans l'armée, nous raconte un peu sa vie puis nous fait nous présenter les uns après les autres. Il nous explique en quoi consistera le cours, ce que je vais vous épargner je vous rassure, nottamment le "Team Project", espèce de jeu de roles comptant pour un quart de la note du semestre. Les équipes sont formées par cinq étudiants qui doivent inventer un concept, un environnement marketing autour de ce concept et le vendre aux investisseurs qui ne sont autres que les autres équipes. En gros on est à la fois des investisseurs qui veulent faire fructifier leur argent et des créateurs qui ont besoin de trouver des fonds. Enfin bref, c'est relativement hallucinant mais au moins ça change un peu, c'est le moins qu'on puisse dire. Il forme les équipes et je tombe nottamment avec Carnot, au moins quarante ans, qui a été dans l'US army en Israel entre autres, travaille pour l'Etat du Massachusetts, dirige un business sur internet, parle beaucoup avec un accet à couper au couteau et essaie de me faire croire qu'il est le neveu du Marechal Carnot.  Le prof part ensuite dans un délire sur le marketing, disant qu'il est partout, à tout moment, lache des phrases du style "At any time, with anybody, every time you open your mouth, you M A R K E T yourself !" Oooook. Je quitte le cours en me disant qu'il faudra garder une certaine distance.

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7 septembre 2005

Monday, downtown monday

Monday, May 5th. Pensant avoir des formalités à faire, je mets mon réveil à 8h30 puis me rends compte, après avoir couru d'un bureau à l'autre dans une Commonwealth Av désertée en ce lundi férié (Labour Day) mis à part des gens de tout âge et de tout sexe aux couleurs des Red Sox (il doit encore y avoir un match, en après midi cette fois), que l'erreur (qui justement me faisait courir d'un bureau à l'autre) venait du fait que je ne devais pas faire cette formalité. Heureux d'avoir mis mon réveil pour un but si intéressant, je pars dépenser l'argent de mes parents au Barnes and Noble BU (oui, ils ont leur propre Barnes and Noble, pour les livres de cours et les t-shirts à l'éfigie de la fac). 230 dollars pour deux bouquins. Je toussote et prends un mentos (un Trident actually, sorte de frident maxi size à la canelle, mais j'aime la sonorité "mentos" et ça me rappelle quand Thierry et moi parlions de moquette au mur et de choucroute aux fruits de mer). Je passe à l'appart déposé mes quarante kilos de savoir capitaliste et pars vers chez Clem where I'm supposed to pick her up.

Elle m'emmene downtown. Ok, pourquoi pas, et puis ça sonne bien en plus. Il fait beau, nous passons par des rues commercantes sympathiques, elle dit des phrases du style "tiens ici c'est un lieu parfait pour les brunchs", je me sens bien. Elle me fait visiter les locaux de la station de radio où elle présente une émission "Musiques du monde", c'est trop stylé donc je suis jaloux, elle papote avec un pote au mixage. Nous sortons et, le restau mexicain initialement étant fermé jusqu'à demain (pas de bol), nous optons pour un chinois après avoir gouter les échantillons gratuits du japonais situé juste à côté (ah les batards) et je ne finis pas ma portion car mon estomac est définitivement trop petit pour ce pays. Nous sortons et rentrons en traversant le Boston Common, le plus vieux parc de Boston, très joli surtout avec cette lumière (il faisait très beau), avec un grand bassin au milieu où patauge des enfants et qui, me dit-elle, est glacé en hiver (les gens y joue au hockey et y font du patin à glace). John Kerry habite dans le quartier parait-il, elle l'a vu faire ses courses il y a quelques temps. Soit.

Nous rentrons doucement à pied par des endroits assez verts (il y a beaucoup de verdure dans cette ville j'ai l'impression) et je la laisse près de chez elle parce qu'elle a un ami à consoler et que j'ai des cours à lire. Je mets mes lunettes (merci grut) et profite du soleil on my way back, une camel allumée. Le homework suivra, puis un visionnage d'un stand up comedy de Chris Rock avec Billy, ainsi que quelques mots virtuels avec Talia. Je ne me couche pas trop tard, demain c'est la rentrée.

7 septembre 2005

Billy holly day (désolé pour le jeu de mot forcé)

Sunday September 4th, première grasse mat américaine. Mon fidèle compagnon depuis quelques semaines, Jet Lag pour les intimes, m'en avait privé jusque là. "Hey Jet I'm really tired these days, could I sleep 'til noon ?" "No fucking way but you can get a cold because of the air conditionning if you want. "Oh cool". La bière aidant je me suis sorti de cette situation désagréable et me suis réveillé vers 11h30 comme au bon vieux temps de mes mercredis dauphinois où macro et droit sautaient d'un même revers demain sur mon réveil sans défense.

Quick "hi" à Billy et direction la douche pour avoir un peu l'illusion d'évacuer alcool et nicotine de la veille, puis en sortant l'occasion de faire un peu plus connaissance avec mon nouveau compagnon. Je ne l'ai pas réveillé en rentrant, he is a heavy sleeper. That's good. Très gentiment, il me propose de me montrer le FitRec dans l'après midi, car il doit y passer de toute façon. "What is the FitRec ?"("Mais qu'est-ce donc que le FitRec", pour Paul) m'interroge avec élégance dans la langue de Shakespeare ("Qui n'est autre que l'Anglais\Tu avais deviné ? Tu es moin bête que tu n'en as l'air", pour les amateurs de Fuzati). Il m'explique que c'est le "Fitness and Recreation Center", qu'il aime y faire de l'escalade et que ça me plaira surement. En effet, ça me plaira surement et je pars déjeuner avec Fred (de Dauphine, je ne sais plus si j'en ai déjà parlé). Je découvre plus ou moins l'espace déjeuner du Sherman Union (un des batiments principaux de BU) : un restau sushis, un restau burritos, un burger king, un salad bar, une rotisserie, des pizzas... enfin la classe quoi. Je retrouve ensuite Billy et nous partons vers 16h vers le FitRec, en prenant le T (metro pour ceux qui ne suivent) gratuit dans cette direction (?). Nous pénétrons dans le batiment je me rends compte que ça n'est autre que le batiments des rêves d'Alex (et accessoirement de plus ou moins tous les mecs du groupe mais bon c'est une partie de notre caractère qu'Alex incarne bien).

Tout neuf, ultra moderne, puant le fric évidemment comme à peu près tous les batiments de cette fac (d'un autre côté faut bien utiliser les 30 000 dollars de tuition fees que tout le monde paie ici sauf moi), le FitRec m'ouvre ses portes. Je passe ma carte étudiant (tu sais Paul ce truc en carton qu'on nous file à Dauphine et qui devient un bout de papier déchiré au premier jour de pluie) dans un tourniquet qui fait bip bip, allume une fleche verte et me laisse rentrer. Et la visite commence. Un mur d'escalade, deux salles de musculation ultra perfectionnées, deux étages de trois terrains de basket chacun, un terrain de volley, des terrains de squash, de racketball, une piscine, un café, des fauteuils avec un coin télé, une piste de course au dernier étage faisant le tour du batiment et surplombant les différents terrains de sports situés juste en dessous... Et tout ça en total libre accès, à condition d'avoir la carte d'étudiant évidemment. Sans voix, Billy me traine à l'extérieur et m'emmène au soccer field tout proche où se déroule justement à ce moment précis une rencontre de college soccer féminin, Connecticut contre le Maine. On nous propose de la free lemonade (très courant ici, au moindre évenement on te propose de la free lemonade). On regarde un peu, ça joue pas terrible donc on s'en va mais le stade est quand même assez impressionnant. On continue la visite du campus puis rentrons sous un soleil de début d'automne à l'appartement. Clementine m'appelle pour me dire qu'elle finit le boulot à minuit et sera surement trop crevée pour le plan dvd initialement envisagé en fin de soirée la veille mais qu'un déjeuner demain serait cool. Elle est malade donc je comprends et approuve puis me fais un sandwich à la dinde (oui j'ai un certain stock de dinde qu'il faut que j'écoule) en pensant écrire une chanson (que dis-je, une ode) à la gloire du FitRec et du système scolaire américain (comment ça je paie pas et je suis en train de me faire avoir ?).

5 septembre 2005

Somewhere between the Red Sox lights and the see sights

Je réussis à avoir Clem après avoir acheté mon portable avant qu'elle parte au travail. Elle ne sait pas quand elle sera libre, probablement entre 22h et minuit, en fonction du nombre de clients. C'est le week end du labor day (lundi férié), beaucoup de gens partent en week-end donc elle est plutôt optimiste (son patron à priori non donc). Je suis plutôt de bonne humeur et ayant pas mal de temps devant moi je décide d'aller voir la mer, ce que je n'ai jamais fait depuis que je suis arrivé. Je marche depuis chez moi jusqu'à la station du T de Kenmore square en passant par Beacon St. longeant presque le Fenway Park, mythique stade de l'équipe de Baseball des Red Sox. Je comprends vite que c'est soir de match puisque je marche à contre sens d'une vague de gens habillés aux couleurs de l'équipe, ça continue jusque dans la station. Green line puis Blue Line, station Aquarium, descends et suis les mouettes. Je marche un peu, me perds doucement le sourire au lèvre. Je longe le bord de mer, il y a une réception, un mariage, la mariée et son père descende d'un yacht, un passant applaudit un peu vulgairement, le père se retourne et crie avec un sourire "you bet!". Next song, Million Stories de A Tribe Called Quest. Je vois (mais ne fume pas unfortunately) mon premier blunt du nouveau monde passant de main en main, entre trois jeunes filles assises sur un banc à côté de South Station. Le temps a passé vite et la nuit est en train de tomber. Je vais prendre le métro pour rentrer, cherche une station des yeux. Les tours du financial district me cachent un ciel rosé tandis que je m'enfonce sous terre.

On the way back, la vague de supporters n'est plus dans la rue mais assise dans le stade qui se dresse à ma gauche, fumant et lumineux. La rue est vide ou presque. Next song, Gang of Gin de Pete Doherty. Je regagne mon appartement vide et chaud avec légèreté. Il est autour de 22h, je me suis fait un sandwich à la dinde que je m'apprête à déguster devant un épisode quelconque d'une série quelconque (bon ok je m'en souviens très bien...enfin bref) quand Billy débarque avec ses affaires. Je lui file un coup de main, salue ses parents. Toujours aussi sympa (il était passé deux jours plutôt prendre ses clés et dire bonjour, il vient de Boston), originaire d'Haiti, parle un peu francais. On discute mais pas trop car je dois (encore) passer prendre Clem à son restaurant. On se verra demain, je ne ferai pas de bruit en rentrant, see ya.

Je repars donc par Beacon St. (encore, oui. C'est un chemin très agréable.), croise des étudiants qui emménagent, d'autres qui n'emménagent pas. Après une légère attente et une rencontre avec ses collègues, nous voila dans un taxi pour Cambridge (Sophie...) où Chris fête ses 21 ans et emmenage dans le même temps. Il est aux alentours de minuit quand nous arrivons, descendons du taxi et tombons sur Megan, bonne amie de Clem quittant la soirée pour ne pas rater son T. Elle nous informe qu'un ami de Chris a pissé du toît sur une jaguar, que malheureusement le conducteur de la jaguar se trouvait l'intérieur et a de ce fait appeler la police. Nous avançons et constatons en effet la présence de trois voitures de police en bas de l'immeuble. Nous n'avons pas 21 ans et ne savons pas trop ce qu'il en est là haut donc on fait quelques tours de patés de maison et nous asseyons finalement quelques secondes sur un banc d'un jardin du campus MIT tout proche. Après avoir été rassuré au téléphone par Chris ("Well they called the cops, so James who is not 21 ran out with Paul and John. The cops knocked at the door but I really didn't know what they were talking to me about so I told them they were scaring the shit out of me so they left"). On repasse donc une quatrième fois devant les flics qui commencent à nous jeter des regards suspects et montons.

Suivit un squatt somme tout classique mais fort sympathique, avec de la bière en grande quantité et des personnalités remarquables (dont le fameux James qui fit son retour, aux yeux bleus, à la barbe longue, fumant la pipe, théorisant l'amour des masses lycéennes blanches pour le hip-hop et givin' a lot of respect away) (en voila une private joke tellement private qu'elle ne s'adresse qu'à moi. hmm). Rentrons en taxi, tu travailles encore au restaurant demain. Je ne réveille pas Billy et m'endors en écoutant Dylan.

5 septembre 2005

Weird days between two stages

Voila quelques jours qui se sont passés. Quelques nuits aussi. Je me fait petit à petit à mon appartement, sans l'avoir décoré pour autant encore (je suis passé avec Clementine devant des magasins intéressants à ce propos sur Newbury St., on s'en occupera plus tard). Je n'ai pas vraiment croisé les voisins encore qui ont l'air plutôt calme de manière générale, il y a un "building meeting" demain soir, on verra alors.

Alors que s'est-il passé ? Commençons par jeudi. J'ai donc retrouvé Clémentine devant le restaurant où elle travaille, Le petit robert bistrot, lieu assez stylé dont le personnel est pour une bonne partie originaire de l'hexagone (cocorico). Elle m'a emmené prendre un café qui s'est suivi d'une brève ballade se terminant chez elle (son appartement qu'elle partage avec un espagnol, un allemand (temporairement), une georgienne (l'état pas le pays) et son boy friend) pour réserver sur internet les billets des concerts auxquels nous projetons d'aller (dont Bloc Party+The Kills qui s'est avéré complet mais d'après elle rien n'est perdu, elle peut faire quelque chose par la station de radio où elle officie durant l'année). Tout s'est alors passé plutôt calmement pendant les deux jours qui suivirent, emménageant doucement, me faisant à mon environnement et me motivant ponctuellement pour des animations de la laborieuse orientation au cours desquelles je rencontrai tout de même des gens d'horizons différents (Maroc, Kazakhstan, Japon, Suisse, France, Etats-Unis même), globablement sympathiques mais pas transcendants, sauf peut être Zoé étudiante en Arts un peu folle de Philadelphie qui au bout d'une poignée de main et d'un sandwich à la dinde m'a donné son e-mail pour venir voir un dvd à l'occasion. Elle m'a également donné son numéro et je suis parti à pied sur Commonwealth Av trouver un téléphone, aussi parce qu'il faut que je rappelle Clem pour une éventuelle soirée et, ne le nions pas, niveau socialisation ça peut avoir son utilité. J'en ai finalement trouvé un (chez T-Mobile, comme Jan, désolé Paulf mais j'avais vraiment pas le courage de m'acharner, j'ai pris le premier magasin qui me tombait sous la main) et suis rentré chez moi vers 16h écouter ma mère me dire de faire des repas complets.

1 septembre 2005

Finally moved in...

Alors me voila enfin dans mon appartement, numero 8 au 35 Buswell Street. Encore une fois Peter assure et m'emmene en voiture avec tous mes bagages. Je recupere les cles et me dirige vers mon immeuble. Je rencontre Isaac, en troisieme annee lui aussi je crois, il habite au rez de chaussee, premiere poignee de main. See ya later et je monte les escaliers. Je decouvre qu'il y a finalement deux chambres ou plutot une chambre avec un lit et un living cuisine assez spacieu avec l'autre lit. Pas de trace de Billy, je prends donc la chambre sans vergogne. Je ne suis pas encore parvenu a faire marcher la connection wifi (il me manque le password) et j'ai oublie mon cable ethernet a paris (fuck). Donc pas de photos pour l'instant, mais ca viendra. J'ai rendez vous avec clementine a 13h40 et j'aimerais bien essayer de croiser quand meme frederique (l'autre mec de dauphine) mais sans portable tout ca est bien complique (n'est-pas ?)... Enfin dans tous les cas cette journee d'orientation (campus safety and student responsabilities, getting involved at BU...) est bien partie pour sauter. Whatever, j'irai au barbecue a 18h :)

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