So here we are...
Me voila donc arrivé et baptisant ce journal (j'ai encore quelques réticences à employer le terme "blog" bien que ça en soit finalement un. Bien que ça en soit même complètement un). Vous m'excuserez de ne pas vous avoir écrit dès mon premier soir mais j'étais comme vous l'imaginez un peu (complètement ?) KO, malgré un vol finalement très agréable (siège libre à côté de moi, pas de bonne compagnie donc mais pas de mauvaise non plus, personnel agréable, petit écran personnel permettant de regarder Mon petit doigt m'a dit, Sahara entre autres et de jouer à qui veut gagner des millions? et Space invader. Quel programme). Mes valises ne sont pas perdues, Peter vient me chercher à l'aéroport et un lit et des serviettes propres m'attendent à la maison où je serai hebergé en attendant mon déménagement sur le campus. Formidable. C'est pas l'aventure vous me direz mais bon on peut reporter d'un jour, il n'y aura pas mort d'homme.
Je me reveille à 6h30 le lendemain, jet lag oblige. Ca tombe finalement bien parce que j'ai plein de trucs à faire dans la journée, donc hop douche, relecture rapide des différents papiers, création d'une liste des différents bureaux où je dois montrer le bout de mon nez ainsi que de leurs adresses et c'est parti. D'abord un bus des plus classiques (le 51) puis le T, l'équivalent bostonien du metro, comme je suis en banlieue et que je dois rejoindre le centre. Je prends quelques temps pour comprendre le fonctionnement du T (en gros j'en laisse passer deux ou trois). Faut il acheter des tickets, des tokens ? je ne comprends pas trop, le quai est vierge de toute caisse. Je rentre finalement dans le quatrième sans comprendre et je me rends compte que je n'ai qu'à laisser tomber mes quarters dans la fente prévue à cet effet. Ca a au moins le mérite d'être simple. Je découvre ensuite ce qu'est vraiment cette chose étrange que le T. Une création hybride entre le metro et le tramway, s'arrêtant à des feux et ayant pour certains, un conducteur par wagon (??? ça me parait vraiment bizarre j'ai peut être mal vu). La gestion du trafic a l'air aussi amusante, à base de trois trains à la suite se collant aux fesses puis le quatrieme passant 15 minutes plus tard. Ca va être amusant. J'arrive dans le centre, le guide de Franck à la main (merci mec) je trouve rapidement le premier batiment où je dois aller.
Je passe ainsi d'un bureau à l'autre, en employant sans doute des itinéraires peu rationnels mais quoi de plus normal quand on découvre une ville. Le campus me semble assez étendu mais surtout completement fondu dans l'ensemble urbain. Je decouvre qu'il y a un bus spécial qui le traverse et qui est gratuit. Useful. Tout se passe globalement sans problême, si ce n'est l'absence jusqu'à la semaine prochaine de ma "coordinator". C'est pas très grave mais j'aurais aimé régler cette histoire de cours qui manque le plus vite possible et puis bon, c'est aussi connu que les petites angoisses matérielles et pratiques sont bien utiles...Autre petit problême, dont j'aurais pu me rendre plus compte plus tôt certes, c'est que ma date d'emmenagement tombe le jour où débute l'orientation (trois jours d'integration mais qui ont l'air globalement relou Alex tout compte fait, pas exactement le même style que toi je crois). Comme c'est à 8h du mat il n'y a aucune chance que je puisse y être depuis le début. Je vais au "check in" de cette orientation en pensant leur dire que je n'y vais plus finalement. Je leur explique mon probleme, ils sont un peu embêtés pour moi, les etudiants rencontrent leur advisors pendant l'orientation etc... Ils me mettent finalement dans un groupe et me donnent un programme. Je me dis que c'est parfait, je pourrai choisir ce qui me plait et prendre rdv par email avec mon advisor pour lui faire des sourires et me trouver un quatrieme cours. Je marche un peu, passe par la rue où je vais emmenager demain. Ca fait très "village" pour ceux qui connaissent New-York ou l'appartement de Speri. Très vert, très sympa. Je rentre dans mon hall, il n'y a qu'une dixaine d'appartement. Moyen de grande famille ? J'espère puis essaie de passer un coup de fil à Clementine depuis une cabine téléphonique sans y parvenir (perdu dans les histoires d'indicatifs, ou peut être juste completement teubé, c'est au choix). Je me ballade encore un peu, vois des flics controler des clochards et sortir de leurs vestes des pochettes contenant des seringues devant un "convenience store" ultra clean et climatisé où j'achète, cotonneux un briquet Boston University et un litre et demi d'eau minerale glacée. Autant se faire d'emblée au contraste social. D'un côté du trottoire des clochards camés et de l'autre des étudiants dans une fac à 30 000 dollars l'année. Qui a dit "marche au milieu" ?. Quelques demi-heures passent sans que je m'en rende trop compte puis je reprends le T, épuisé à cause du décalage horaire, d'avoir passé une journée à marcher, de l'éloignement. La ville défile derrière la fenêtre et le conducteur egrene le nom des stations. J'aimerais dormir un peu.
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